Depuis trois semaines je n'étais pas sorti de la maison hormis pour aller en ville, à côté autrement dit.
Ce matin 07H00 je me suis lancé sur un de mes circuits pédestres habituels.
Circuit court.
Je m'attendais bien à ce que j'allais rencontrer en chemin mais quand même ...
Palmiers "victoria" et autres arbres abattus, certains tombés sur des voitures au parking ; fils électriques et téléphoniques à terre ou coupés se balançant dans les airs ou dans les branches, leurs poteaux cassés ici et là ou couchés ; branchages et tôles tordues un peu partout ou déjà entassés pour être enlevés ; passages et ruelles complètement obstrués obligeant à un détour.
Et je marchais, les yeux au sol pour éviter les obstacles en tout genre, m'arrêtant pour lever le nez et voir autour de moi, constater.
Dans le quartier traversé (Bras-fusil, Sarda-Garriga) assez ancien, cases et immeubles (trois étages) ont tenu le coup dans l'ensemble.
L'école primaire Daniel Honoré (où se tient le centre aéré aux vacances) peu de dégâts hormis des vitres brisées à l'étage remplacées par des bâches. Les enfants étaient devant l'entrée attendant l'ouverture.
Idem pour le lycée Bras Fusil et le collège Bouvet où je croise des élèves qui s'y rendent.
Après quinze jours de vacances, c'était la rentrée sauf pour une dizaine d'établissements pas encore en état.
Aurore et Arthur sont rentrés normalement lundi. Xavier lui seulement ce matin, mardi.
Ma "boucle" s'achève mais je ne suis pas pour autant et comme d'habitude en "high spirits" comme disent les Anglais, (intraduisible exactement).
Déprimé pour un peu.
Que de dégâts et quelle mobilisation d'énergie nécessaire pour dégager tout ça, remettre en fonctionnement lignes électriques et téléphoniques. Débiter tous ces arbres abattus.
Il y a encore des foyers privés d'électricité mais surtout dans les écarts.
Et le coût pour remette tout en état !
Il faudra du temps, encore beaucoup de temps, et des sous.
Je repasse le pont sur la Rivière des Marsouins sillonné par les voitures.
Je suis presque arrivé.
En levant le nez j'ai devant moi le Bras des Lianes, sommet de 1300 mètres. Je l'appelle le Mont Sinaï. Pourquoi ? Parce que le soleil se couche derrière et, juste après qu'il ait disparu, il "rayonne" et me fait penser à Moïse descendant de la montagne sous le regard des Hébreux.
C'est un spectacle fascinant, plus encore quand il y a des nuages.
Prendre de la hauteur.
(18 Mars 2025)